NOTES
« On convient qu'il périt empoisonné; mais on ne sait précisément ni où, ni par qui. Quelques-uns disent que ce fut au Capitole, dans un festin avec les pontifes, et par l'ennuque Halotus, son dégustateur; d'autres, dans un repas de famille, et par Agrippine elle-même, qui avait, dans ce but, empoisonné un champignon, sorte de mets dont il était fort avide. On ne s'accorde pas non plus sur ce qui suivit. Selon le plus grand nombre, il perdit aussitôt la voix et mourut au point du jour, ayant horriblement souffert toute la nuit. Selon d'autres, après s'être assoupi quelques moments, il vomit tout ce qu'il avait mangé; et alors on lui fit prendre une seconde dose de poison, ou dans un potage comme pour rendre des forces à son estomac épuisé, ou dans un lavement, comme pour aider, par une évacuation, à une digestion difficile. » (Suétone, XLIV, p. 146)
Tacite, Suétone et Don Cassius montrent en Claude une victime de ses handicaps physiques (timidité, tremblements), de la crainte continuelle éprouvée sous son prédécesseur, Caligula, et surtout de sa faiblesse envers ses proches, Messaline et Agrippine, ses épouses successives, et particulièrement Narcisse, son confident et factotum, qu'ils incriminent plus que l'empereur lui-même. Son gouvernement revint sur quantité d'abus de ses prédécessseurs. Il était aussi l'auteur d'une oeuvre littéraire et historique non-négligeable.